Les grands plateaux calcaires de nos régions cachent, en leur cœur, d’innombrables joyaux, rivières, abîmes et galeries qui, depuis le début du siècle dernier, attirent curieux et sportifs du monde entier. Si certaines grottes on étés aménagées pour permettre à tout un chacun de découvrir les merveilles du monde souterrain, d’autres sont restées à l’état brut laissant aux sportifs le plaisir de l’aventure !

De nombreuses cavités permettent la découverte de grottes et avens + ou- faciles d’accès : la grotte d’Anjeau, la grotte de l’Ours, l’aven de Bez, l’avent de la Leicasse vers St Maurice de Navacelles, l’aven Rognès dans la vallée de l’Arre, l’Aven de Rogues sur le Causse de Blandas…

Si vous venez en club, nous mettons à votre dispositions quelques topos ainsi qu’un lieu pour entreposer votre matériel. Vous pouvez aussi choisir de vous faire accompagner : l’agence Aupalya vous permettra alors de voir les merveilles que renferme le monde souterrain. De la cavité initiation accessible à tous au réseau actif pour les mordus, ils ont sélectionné pour vous les grottes les plus concrétionnées de la région 🙂

« Ces voyages dans les entrailles de la terre vous permettent de découvrir l’ensemble de techniques de progression : descentes dans le vide, petits passages étroits, les et concrétions et pour les plus téméraires une chatière d’une centaine de mètres. »

« La spéléologie allie dans une certaine mesure la technique du serpent (ramping), l’aisance de l’araignée(escalade), la fluidité du chat (chatière) et la vélocité de l’ours équipé de sa combinaison. »

Un peu plus sur la spéléo avec au passage : ces citations de Charles Martel, notre père de la spéléologie moderne Française. Il fut, en effet, avec Louis Armand, découvreur de nombreux joyaux souterrains devenus célèbres aujourd’hui (grotte de Dargilan, l’Aven nommé Armand…) et sa fameuse traversée de l’Abîme de Bramabiau marque la naissance de cette activité souterraine à la fois scientifique et sportive !

« … il y a des fous de toute espèce… »

« Notre matériel ne stupéfiait pas que les gamins et les badauds. Quand par malheur nous opérions un dimanche, des villages entiers s’ameutaient au bord de l’aven du jour, encombrant indiscrètement le champ de bataille que nous appelions, non sans quelque superstition, le lieu du sinistre.

Nous-mêmes, nous nous prenions quelquefois à sourire devant cette accumulation de cordages, de poulies , de treuils, de chèvres, d’échelles de cordes et de bois, de pioches et de masses, d’ustensiles variés d’éclairage, amenés en pleine montagne, dans des chemins invraisemblables, sur plusieurs voitures aux ressorts surnaturels, sans parler des appareils de topographie, de photographie, des vêtements de rechange, provisions de bouche, bonbonnes de vins et menus bagages.

Lorsque nous descendions dans les abimes obscures, les vieilles femmes se signaient et marmonnaient entre deux PATER : ’Pour sûr vous y descendrez, nos bons Messieurs, mais vous n’en remonterez jamais plus’. Ou bien : ’Y o dé nésci de touto mèno – il y a des fous de toute espèce’. Et les paysans de nous dire : ’C’est pour faire un trou comme ça dans votre pays, que vous venez tirer le plan de celui-là ?’ Quant aux braves curés de campagne, chez lesquels nous logions souvent faute d’auberge, ils nous octroyaient de paternelles bénédictions. »
Extrait de son livre « les Abîmes » publiés en 1894